À la fois économique et écologique, la pompe à chaleur séduit de plus en plus de particuliers et de collectivités. Il s’agit de l’équipement basé sur une source d’énergie renouvelable le plus installé à l’heure actuelle. Comment fonctionne ce système de chauffage et quels sont ses principaux atouts ? Vers quel type de pompe à chaleur se tourner ? Voici tout ce que vous devez savoir avant de vous lancer !
La pompe à chaleur (PAC) puise de l’énergie thermique dans l’environnement extérieur (air, eau, sol) pour chauffer l’intérieur de votre habitation. Cette solution de chauffage se compose d’une unité extérieure, et d’une ou plusieurs unités intérieures (radiateurs, ventilo-convecteurs ou planchers chauffants).
Le fonctionnement de la pompe à chaleur comporte quatre étapes :
Ce principe de base peut varier en fonction du type de pompe à chaleur utilisé.
On distingue trois catégories de pompes à chaleur suivant l’origine de l’énergie thermique exploitée et la nature du système de diffusion.
Les pompes à chaleur aérothermiques captent les calories présentes dans l’air extérieur. Il existe deux types de PAC aérothermiques : la PAC air-air et la PAC air-eau.
La pompe à chaleur air-air diffuse de l’air chaud dans votre logement grâce à un ventilo-convecteur placé à l’intérieur d’une pièce. Selon vos besoins de chauffage et la surface à chauffer, vous pouvez opter pour un seul ventilo-convecteur (système monosplit) ou plusieurs (système multisplit).
La pompe à chaleur air-eau réchauffe l’eau du circuit de chauffage central. Elle peut être raccordée à vos radiateurs à eau existants, ainsi qu’à un plancher chauffant basse température pour un meilleur rendement.
L’efficacité des pompes à chaleur air-eau ou air-air diminue lorsque la température extérieure baisse, et devient nulle en dessous de -7 °C. Suivant la région où vous habitez, il peut donc être nécessaire de disposer d’un chauffage d’appoint en hiver.
La PAC géothermique puise la chaleur présente dans le sol grâce à un vaste réseau de capteurs enterrés horizontaux ou verticaux. On distingue :
Les pompes à chaleur géothermiques sont plus chères et difficiles à installer que les PAC aérothermiques. En revanche, elles présentent une performance optimale en toute saison, car la température du sol varie peu au-delà d’une certaine profondeur.
La pompe à chaleur aquathermique récupère les calories contenues dans les eaux souterraines (nappe phréatique, fond d’un lac ou d’une rivière) pour chauffer votre logement. Elle est également appelée pompe à chaleur eau-eau ou pompe à chaleur hydrothermique. Le principe de fonctionnement de la PAC eau-eau se rapproche de celui de la pompe à chaleur géothermique.
L’installation d’une pompe à chaleur représente un investissement conséquent, mais vous offre de nombreux atouts sur le long terme.
En exploitant une ressource naturelle et gratuite, la PAC crée jusqu’à cinq fois plus d’énergie qu’elle n’en consomme.
Le rendement d’une pompe à chaleur se caractérise par le coefficient de performance (COP). Cet indicateur est le rapport entre la quantité d’énergie thermique produite par la PAC et la quantité d’énergie électrique nécessaire à son fonctionnement. Les coefficients de performance de la plupart des PAC actuelles varient entre 3 et 4, ce qui signifie qu’elles génèrent trois à quatre fois plus d’énergie qu’elles n’en utilisent. De quoi faire baisser votre consommation d’énergie et votre facture d’électricité !
Le prix d’achat d’une pompe à chaleur est supérieur à celui d’un système de chauffage classique. Comptez au moins 7 000 € pour une PAC air-air, et 11 000 € pour une PAC air-eau. Cependant, cet investissement est amorti par les économies d’énergie réalisées, qui peuvent atteindre 1 000 € par an. Sachant que sous réserve d’un entretien régulier par un professionnel qualifié, les pompes à chaleur ont une durée de vie de 15 à 20 ans.
En outre, vous pouvez bénéficier de nombreuses aides financières à la rénovation énergétique :
La pompe à chaleur constitue un investissement d’autant plus rentable qu’elle ne sert pas uniquement au chauffage de votre logement. En effet, certains modèles de PAC offrent la possibilité de se transformer en climatiseur : les calories de l’air intérieur sont absorbées puis rejetées dehors. On parle de pompe à chaleur réversible : chauffage de votre habitation en hiver, et rafraîchissement en été.
Selon le type d’installation, la PAC est également capable de produire l’eau chaude sanitaire (ECS) de votre maison, sur le même principe qu’un chauffe-eau thermodynamique. Le cas échéant, elle peut aussi servir à chauffer l’eau d’une piscine, moyennant des travaux de plomberie réalisés par un chauffagiste certifié.
La pompe à chaleur peut venir remplacer votre ancienne chaudière sans modifier le circuit de chauffage. Une PAC aérothermique occupe peu de place à l’intérieur de votre logement et ne nécessite pas une surface importante de captage extérieur. Elle peut se raccorder à votre système de chauffage existant pour en optimiser le fonctionnement. Ainsi, en cas de températures extérieures trop basses, la chaudière fioul ou gaz prendra le relais de la pompe à chaleur.
Le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire représentent 15 % des émissions de gaz à effet de serre. La pompe à chaleur utilise des énergies renouvelables et possède donc un impact environnemental plus faible que les systèmes de chauffage qui exploitent des énergies fossiles.
La seule pollution engendrée par la PAC est celle liée à la production de l’électricité et à la fabrication de ses composants. Ainsi, pour chaque kilowatt-heure généré, elle émet quatre fois moins de CO2 que les chaudières à gaz ou au fioul.
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